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Portrait

© Marielle Rossignol

Sylvine Dupré

Administratrice

Hérault

Compagnie Tire pas la Nappe

sylvine.dupre@m.madeleine

3 dates marquantes dans votre parcours ?

2002 : la rencontre avec Marion Aubert, Marion Guerrero et Capucine Ducastelle. La pièce de Marion Aubert Les pousse-pions venait d’être éditée chez Actes Sud-Papiers
2006 : La création de la pièce de Marion Aubert Les Histrions (détail), mise en scène par Richard Mitou et la tournée qui a suivie
2013 : les créations du projet Rendez-vous de l’infra-ordinaire à l’extraordinaire, de Marion Aubert et Marion Guerrero, et en particulier le road-trip à San-Francisco

3 projets ou collaborations essentielles ?

En dehors de la compagnie, il m’arrive d’accompagner ponctuellement des compagnies en cours de structuration. J’imagine que cela est par souci de transmission et par plaisir de découvrir les projets d’artistes en devenir.

Et demain : vos perspectives, vos envies, vos idées ?

Je formule toujours le souhait que l’avenir de ce secteur professionnel soit toujours plus reconnu et soutenu, au-delà des critères de rentabilité et de visibilité. Il existe un travail souterrain à développer auprès de nombreux publics pour les sensibiliser à la puissance des mots, des images, de l’imaginaire. Comme disait Agnès Varda : « Quand on pense à la situation, on est pessimiste ; quand on passe à l'action, on est optimiste. »


Comment décririez-vous votre métier actuel ?

Aujourd’hui je dirai que j’occupe un poste hybride entre administratrice et chargée de production, un poste à multifonctions. J’assume les missions de gestion, production, communication, diffusion... Ce poste polyvalent m’amène à centraliser toutes les informations et à être à l'écoute de toute l'équipe (artistique et technique). Ceci explique mes rapports si privilégiés avec la direction artistique. J’accompagne Marion Aubert et Marion Guerrero dans leurs projets artistiques, en veillant à ce que les aspirations de celles-ci répondent à des critères économiques raisonnables. Mon principal souci est que l'équilibre entre l'artistique et l'économique soit respecté.

S’il fallait rappeler votre parcours pour arriver jusqu’ici…

J’ai intégré la compagnie en septembre 2002, soit vingt ans aujourd’hui !
Mon parcours ressemble à cette époque, où il existait très peu de formation aux métiers d’administration de structures culturelles. J’ai fait la Fac en Médiation culturelle et Communication, avec l’envie de travailler dans le secteur culturel (j’avais quand même une préférence pour le cinéma à cette période). J’ai fait mes premiers jobs dans l’événementiel à Paris, puis j’ai eu la chance de travailler sur plusieurs festivals culturels (musique, cinéma et danse). Suite à ces expériences j’ai repris une formation à Montpellier en administration et gestion du spectacle vivant avec Musique et Danse en Languedoc-Roussillon, organisme régional. Toute de suite après la formation, j’ai rencontré Marion Aubert, Capucine Ducastelle et Marion Guerrero, qui avait une compagnie de théâtre depuis cinq ans et qui s’apprêtait à entrer en résidence au CDN de Montpellier. Depuis on ne s’est plus quittées…

Qui vous a inspirée ?

J’avoue que depuis toutes ces années j’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses personnes, mais celle qui aura marqué mon parcours est Gaby Pouget, responsable de la presse au Festival Cinémed à Montpellier. Elle a fait preuve de générosité et de bienveillance lors de mon stage à ses côtés en 2001. Nos rapports étaient simples et j’admirais son parcours atypique et sa capacité à faire dix choses en simultané tout en gardant du temps pour vous écouter et vous  transmettre sa passion ! Après, j’ai vraiment appris sur le tas, au fil des expériences et des projets. Marion Aubert et Marion Guerrero sont des artistes que j’admire énormément. Leur talent dans leur domaine respectif (l’écriture et la mise en scène) m’a toujours impressionné. Elles forment un duo très inspirant et motivant.

De quels soutiens avez-vous bénéficié ?

Quand j’ai débuté avec la compagnie, il y avait à Montpellier (et c’est encore le cas aujourd’hui) une concentration de jeunes artistes qui sortaient du conservatoire et qui venaient de créer leur compagnie. La plupart de ces compagnies avait à leurs côtés des administratrices et nous avons à ce moment formé un petit groupe solidaire. Chacune  était source de conseils, nous nous échangions souvent les informations sur le milieu professionnel. Ce soutien a été essentiel, car pour beaucoup nous apprenions en faisant. Le métier était très majoritairement occupé par des femmes et avec le recul je réalise qu’il y avait de la sororité entre nous.

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