Un site créé par Occitanie en scène dans le cadre de ses missions d'appui à l'égalité femmes-hommes dans le spectacle vivant
Retour à la liste des portraits

Portrait

© Delphine Chomel

Marion Diaques

Musicienne

Hérault

3 dates marquantes dans votre parcours  ?

Mai 2000, premier concert du Trio Zéphyr.
Juillet 2017, dernier concert avec Barbara Weldens et Barbara Hammadi.
Mars 2022, première de mon solo.

3 projets ou collaborations essentielles ?

Trio Zéphyr avec Claire Menguy et Delphine Chomel.
Hediyé, avec Michel Bismut, Trio Zéphyr, François Ceccaldi et Maksoud Grèze.
Le Grand H de L’homme, avec Barbara Weldens et Barbara Hammadi

Et demain : vos perspectives, vos envies, vos idées ?

Poursuivre mon travail de création, développer les deux projets qui me tiennent à cœur, Dïak et Trio Zéphyr. Une envie se manifeste également, depuis peu, de travailler à nouveau avec des chorégraphes, d’être en étroit lien avec la danse…


Comment décririez-vous votre métier actuel ?

De l’expérience que j’en ai, je décrirai deux grands aspects qui sollicitent des compétences différentes et parfois opposées. Un premier pans : création, préparation. Une phase très « intérieure », en coulisse où l’on s’autorise le chaos malgré le « plan prévu », un vrai chantier ! Une démarche qui peut s’approcher de celle de l’explorateur ou de la recherche scientifique. Cela demande de l’opiniâtreté, une relation à son intuition subtile et puissante, de l’acceptation et de l’adaptation au changement. Puis un second: Interprétation, représentation. Une étape « d’extériorité » où les doutes doivent être laisser au placard. Un moment fragile et magique. Où l’on s’expose mais aussi où l’on donne, on embarque le·la spectateur·rice. Un dévoilement dont le but ultime est à la fois de se sentir en « lien » et de « se dissoudre ». Se changer en notes, en paroles, en mouvements, qu’ils soient donnés ou reçus. Une « reconnaissance mutuelle » artiste/public qui nous renvoie à notre simple et humble humanité.

S’il fallait rappeler votre parcours pour arriver jusqu’ici…

Enfant je me projetais vétérinaire. Passionnée par la collection des crânes d’animaux, les nids, les oiseaux, la biologie… Puis en sixième, j’ai définitivement compris qu’il fallait avoir de bonnes aptitudes en mathématiques pour suivre ces études, hors, ce n’était pas mon cas. Heureusement cette année là j’ai eu également la surprise de me découvrir une passion pour la pratique musicale et au bout de quelques mois, sur le conseil de ma professeure de musique, je me suis inscrite dans une école. Un peu tard pour la saison, je n’avais plus que la possibilité d’entrer dans les classes de basson, tuba et violon alto. Le directeur de l’école a eu cette phrase pour m’expliquer ce qu’était un violon alto : «  C’est le Calimero des instrument à cordes »… Il se trouve qu’à l’époque, j’étais très attachée à ce personnage: mon choix était fait ! Après quelques années, une lassitude grandissante de l’esprit de « compétition » et de « résultats à fournir » m’a envahie. J’arrêtais le cursus musical en école. Je m’orientais tout de même vers un Bac littéraire avec option musique puis vers des études de musicothérapie à Montpellier. J’ai découvert, pendant ces années étudiantes, le passionnant travail d’ethnomusicologie sur la voix et les chants du monde. Je me suis ouverte à d’autres cultures musicales (Afrique, Moyen Orient, Inde…) et artistiques (danse, poésie, dessin, conte…). Un foisonnement d’échanges… enfin je rencontrais un monde d’arts, de spectacles qui résonnait avec ma sensibilité. Ainsi, j’ai pu expérimenter mes premiers pas sur le chemin de la création. J’ai rencontré Delphine Chomel et Claire Menguy en 1999, nous jouions trois instruments très complémentaires : violon, violon alto, violoncelle. Nous avons créé le Trio Zéphyr. C’est avec elles que j’ai fait mes armes, créé une bulle de confiance où l’on peut être pleinement soi avec les autres. Une véritable aventure qui durera longtemps, je le souhaite ! J’ai ainsi emmagasiné beaucoup d’observations, d’expériences, de constatations, d’échanges, de questionnements. Les évènements de la vie, parfois la mort, m’ont propulsée à écrire des textes et à avoir aujourd’hui, avec une étrange urgence, envie de les « porter » seule. J’ai choisi d’appeler ce premier solo, Antidote.

Qui vous a inspiré ?

Jimmy Page, Robert Plant et l’orchestre du Caire, Paco De Lucia, Aldi Meola, John McLaughling, Mozart, Janis Joplin, Henri Laborit, Frida Kahlo, Nusrat Fateh Ali khan, Albert Jacquard, Ravi Shankar , Trilok Gurtu, Zakir Hussain, Jan Garbarek, Bartabas, Kate Bush, Bach, Gustav Klimt
Asian Dub Fondation, Orange Blossom, Hannah Arent, Rabih Abou-Khalil, Jacques Higelin, Sandra N’Kaké, Alexandre Jollien, Les Deschiens, Camille, Michel Bismut, Fethi Tabet, Jean-Marie Frédérique, Frédérique Tari, Arthur H, Nicolas Repac, Joan Miro, La Chica, Jeanne Added, Pina Bausch, Nik Bärtsch, Barbara Weldens, et tant d’autres encore …

De quels soutiens avez-vous bénéficié ?

En premier lieu, j’ai reçu un soutien indéfectible de ma famille et de mes amis·e·s ! Michel Bismut, Fethi Tabet, Jean-Marie Frédérique, Frédérique Tari, Pierre Diaz sont des musiciens montpelliérains qui m’ont soutenue et encouragée. Les équipes successives du Sonambule à Gignac, Gérard Labadie, Mathieu Siorat, Émilie Ruah, Stéphane Déal. Fabien Moutet, Florian Olivarès de Détours du Monde et du Silo, Léa Misrahi et Sarah Cruel d’Atarraya Productions.

pointer-left linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram